Les repas de fin d'année sont des occasions de partager des délices. Et de privilégier des moments authentiques dans les relations, comme dans les assiettes.
Cette édition de Manger bon et sain est la dernière de l’année. Nous nous retrouvons le samedi 4 janvier. Profitez bien de vos repas de fête et de réveillons, avec gourmandise et discernement.
Langoustes, saumon, foie gras, huîtres, langue de bœuf, lotte, fromage, salade, bûches glacées ou pâtissières... Dans ma famille, on ne lésinait pas sur les réveillons. C’était généreusement munificent. Heureusement le trou normand permettait de “dissoudre les graisses”.
Je me souviens avec un mélange d’émerveillement et de perplexité de ces tablées magiques.
Ce n’était pas le moment de parler de sobriété, aujourd’hui d’actualité.
Avec le recul, je comprends mieux cette abondance : ils et elles voulaient faire plaisir à tous, ainsi qu’à eux-mêmes.
Dans de nombreuses sociétés traditionnelles, l’abondance partagée cherche à honorer chacun. Y compris le convive que l’on n’attend pas. Néanmoins, on peut facilement verser dans l’excès.
Mais alors peut-on conjuguer autant de plaisir et plus de sobriété ? Oui sans aucun doute.
Miser avant tout sur la qualité plutôt que sur la quantité, c’est aussi de la générosité. Car les produits de qualité peuvent coûter un peu plus cher.
Prenez des coquilles Saint-Jacques pêchées en plongée : elles offrent une explosion de saveurs incomparables. Trois ou quatre suffisent pour un moment d’exception. En prime, vous soutenez une pêche durable et des pêcheurs qui valorisent leur métier.
Même une simple salade peut devenir un plaisir gastronomique : imaginez des feuilles de moutarde fraîchement cueillies chez un producteur local, à mille lieues des salades insipides issues de serres industrielles. Cela demande parfois un temps d’adaptation pour redécouvrir ces saveurs authentiques, mais une fois qu’on y a goûté, impossible de revenir en arrière.
Le plaisir de la qualité dépasse largement celui de la quantité. Et, en prime, vous éviterez les lendemains difficiles et les déconvenues sur la balance. Pour paraphraser Voltaire : “La modération est le trésor des sages”.
Bons réveillons. Et n’oubliez pas qu’ils commencent souvent par des joyeuses retrouvailles à la cuisine.
Source : Ademe
Le kiwi, originaire de Chine, est arrivé en France dans les années 70. Depuis, il est devenu l’un des dix fruits préférés des Français grâce à son goût sucré et légèrement acidulé.
Le kiwi est connu pour sa richesse en vitamine C. Il contient aussi des vitamines K et B9 et E, un puissant antioxydant, ainsi que du cuivre et du potassium. Il est également riche en fibres et peu calorique.
Pendant longtemps, il était importé de Nouvelle-Zélande. Aujourd’hui, on en produit en France, majoritairement dans le sud-ouest (75% de la production), dans l’ouest et dans le sud-est.
Il est récolté en automne et peut se conserver deux à trois semaines au réfrigérateur. À température ambiante, il continue de mûrir. Pour accélérer le murissement, on peut les placer de quelques heures à quelques jours dans une coupe à côté de pommes. Ces dernières diffusent de l’éthylène qui active la maturation.
Si vous les conservez dans le réfrigérateur, attention de ne pas les placer à côté d’aliments à forte odeur car ils les capteront. Dans les salades de fruits, il est conseillé de mettre le kiwi dans le plat juste avant de servir, sinon il ramollira les autres fruits.
❇️ Voir la recette de millefeuille kiwi, betterave, patate-douce, mozzarella
🍷 Évitez les excès pendant les fêtes. Mais, si besoin, ce sandwich pas vraiment diététique est le remède idéal pour contrebalancer les effets de l’alcool.
🥬 Comment reprendre le contrôle de nos assiettes face à l’industrie agroalimentaire? Un podcast de l’émission Grand bien vous fasse, sur France inter.
🍕 Nalkaå est un supermarché en ligne dédié à la commercialisation de produits pauvres en calories et en sucres ajoutés, sélectionnés par des experts de la nutrition.
🥕 Manger souvent des carottes rend-il vraiment aimable ? Cette expression, apparue au Royaume-Uni au XIXe siècle, pourrait bien s’avérer.
😝 Kooma, l’immense brasserie engagée dans le “bien manger” a été imaginée à Strasbourg autour de l’alimentation bio et durable.
Une bouchée pâtissière “gourmande” sans beurre, un rôti farci aux morilles avec… 0,3% de morilles, un bloc de foie gras “gastronomique m” plein de nitrites : les mensonges ou intentions de tromper les clients, du marketing de l’industrie alimentaire ne font pas de pause pour les fêtes.
Pour la troisième année, Foodwatch vous propose de voter pour les Casseroles d’or. Découvrez les cinq nominés et votez pour la pire arnaque sur l’étiquette des fêtes ! Clôture des votes : le 20 décembre à 23h.
Et si faire ses courses devenait un acte citoyen ? C’est le pari des magasins coopératifs, ces épiceries dont les clients sont aussi les gestionnaires et les bénévoles. Loin des supermarchés impersonnels, ces magasins locaux fonctionnent avec l’entraide, la transparence, et une consommation plus réfléchie.
Un fonctionnement collectif
Dans les magasins coopératifs, chaque membre participe activement au fonctionnement : mise en rayon, caisse, logistique… En échange de quelques heures par mois, ils bénéficient de produits locaux, souvent biologiques, à des prix réduits. À Super Cafoutch, à Marseille, par exemple, les adhérents choisissent collectivement les produits proposés, ce qui reflète leurs valeurs et leurs priorités. Des marques controversées sont exclues, au profit de producteurs locaux.
Ce modèle favorise aussi l’autonomie financière. À l’Épicerie de la Fontaine-Daniel, en Mayenne, les coopérateurs ne rémunèrent pas d’intermédiaires et ne distribuent pas de dividendes à des actionnaires. Leurs contributions bénévoles permettent de maintenir des marges faibles et de réinvestir les bénéfices dans des projets locaux, comme la plantation d’arbres fruitiers ou l’éducation alimentaire.
Un impact au-delà des rayons
Au-delà de l’aspect économique, ces magasins redéfinissent les rapports humains. Ils deviennent des lieux d’échanges où les adhérents apprennent ensemble, que ce soit pour gérer un stock, maîtriser un logiciel ou organiser des plannings. Comme le souligne une bénévole à Super Cafoutch : “Ici, on ne fait pas que des courses, on crée du lien”.
En outre, les magasins coopératifs valorisent une agriculture qui respecte son environnement.
Un modèle qui séduit, mais avec des défis
Ce système participatif n’est pas sans défis. Le turn-over des bénévoles peut compliquer la gestion, comme à Super Cafoutch, où un salarié a été embauché pour assurer la stabilité des commandes. De plus, convaincre les fournisseurs ou organiser une gouvernance partagée, demande une certaine autodiscipline et beaucoup d’énergie collective.
Un futur prometteur
Malgré les contraintes, les magasins coopératifs se multiplient et séduisent un public de plus en plus large. Avec près de 200 initiatives en France, ce modèle prouve qu’il est possible de consommer de manières différentes.
Pourquoi ne pas essayer, près de chez vous, de rejoindre une coopérative et de repenser vos achats alimentaires ?
❇️ Trouver un supermarché coopératif près de chez soi
Quatre recettes avec du kiwi qui changent vraiment de la salade de fruit !
Nahalie Majcher, alias Dr Bonne Bouffe, est diététicienne et auteure de livres. Elles vous aide à mieux manger en se faisant plaisir.
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