L'alimentation est essentielle pour bien vieillir, dépassant la simple nutrition pour devenir un vecteur de santé, de lien social et de plaisir.
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J’ai un souvenir précis de mon grand-père, assis à table, dégustant lentement un morceau de camembert, qu’il ne mettait jamais au réfrigérateur pour ne pas tuer le goût. Il répétait souvent : « Quand on mange bien, on vit bien. » À l’époque, je pensais qu’il parlait uniquement du goût. Aujourd’hui, je réalise qu’il faisait aussi allusion à quelque chose d’essentiel : le rôle de l’alimentation dans le "bien vieillir".
Bien vieillir demande quelques efforts. L’alimentation joue un rôle central parmi d’autres habitudes. Comme l’a souligné, en novembre 2024, un avis du Conseil national de l’alimentation (CNA) intitulé L'alimentation comme vecteur du bien vieillir, elle n’est pas seulement un moyen de se nourrir, c’est aussi un véritable vecteur de santé, de lien social.
Bien manger quand on avance en âge n’est pas toujours simple. Avec l’âge, l’appétit diminue souvent, tout comme la capacité à mastiquer ou à digérer certains aliments. Mais les besoins, eux, restent élevés, notamment en protéines, en calcium, en vitamines D et B12. Une carence ici, un déséquilibre là, et c’est l’engrenage : perte de muscle, fragilité accrue, et une autonomie qui peut s’effondrer.
Des initiatives émergent pour placer l’alimentation dans la démarche du bien vieillir. À la maison, au coin de la rue, au marché du quartier, les solutions sont à portée de main. Redécouvrir les légumineuses, miser sur des produits locaux et de saison, ou encore partager un repas avec des proches sont autant de gestes simples qui nourrissent à la fois le corps et l’âme.
Des établissements comme des EHPAD ou des maisons de retraite s’attachent aussi à proposer des menus adaptés, riches en nutriments essentiels et respectueux des goûts de chacun. D’autres vont plus loin en introduisant des ateliers cuisine, des potagers partagés ou des repas intergénérationnels, qui renforcent ainsi le lien social si précieux.
Comme le rappelle le CNA, bien vieillir commence dans l’assiette de chacun. Mais c’est aussi une affaire collective. Que ce soit dans les politiques publiques ou autour de la table familiale, il est important de prendre le temps de penser et de partager une alimentation qui préserve la santé et prolonge le plaisir.
Alors, ce soir, pourquoi ne pas lever son verre – ou sa fourchette – à la santé d’une vie bien vécue et bien nourrie ?
Le butternut, encore appelé “doubeurre” à cause de l’onctuosité de sa chair, ou “courge cacahuète” à cause de sa forme, est une variété issue de la courge musquée, de la famille des cucurbitacées. Elle est arrivée chez nous au XIXe siècle, depuis l’Amérique du Sud où elle est consommée depuis des siècles.
Légume d’hiver par excellence, il se récolte à l’automne et se conserve plusieurs mois dans un endroit sec, à condition d’avoir conservé son pédoncule.
Il est très riche en fibres, en magnésium et vitamines A, C, B1, B6 et K. Pour préserver ces éléments, on peut manger le butternut cru, comme une carotte, dont elle rappelle le goût sucré, en plus acre. On peut l’ajouter à une salade ou le déguster en tartare.
Plus onctueux que les autres courges, il est bien adapté à la cuisson en soupes, pour lesquelles il s’accommode très bien au lait de coco, à la coriandre et au curcuma.
On peut aussi le cuisiner sauté à la poêle, farci et cuit au four, en purée ou en frites comme la pomme de terre. Son goût sucré le prédispose aussi à la confection de desserts : tarte, gâteau ou mousse.
Ses graines se mangent grillées, comme celles d’autres courges, ainsi que ses fleurs. Mais pas en hiver…
❇️ Voir la recette de purée de butternut
💪 Le Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) propose des programmes de formations pour que les entreprises contribuent à l’amélioration de la santé de leurs salariés par l'alimentation et l'activité physique.
😱 Vous le croyez ça ? Des huiles minérales, dérivées du pétrole, contaminent des laits infantiles, des pâtes, du riz, de la semoule, des biscuits, des bouillon cubes, des chocolats, des pâtes à tartiner ! Avec des risques d’effets cancérogènes, mutagènes et perturbateurs endocriniens.
😳Les informations fausses, ou inexactes, en matière de santé, pullulent sur Internet. Cela concerne aussi l’alimentation, avec des conséquences potentiellement graves. Comment réagir ?
😬 Malgré quelques progrès, les entreprises du secteur alimentaire et les enseignes de distribution font peu de progrès en matière de santé, de nutrition et de développement durable. Mais ça, c’est en Belgique.
🤜 Les produits les moins chers sont en grande majorité beaucoup plus sucrés que les produits les plus chers, et les produits de marques distributeurs sont les premiers concernés. Une nouvelle campagne de l’association Foodwatch.
Une bonne partie du gaspillage alimentaire des particuliers est dû à de mauvaises habitudes faciles à corriger pour la plupart. Le Gouvernement du Québec a publié une liste d’astuces que l’on peut mettre à profit chez nous aussi.
Les conseils sont simples et assez variés : faire l’inventaire de ses stocks dans les placards et le réfrigérateur avant d’aller faire les courses ; planifier les menus de la semaine ; acheter en vrac pour pouvoir gérer les quantités ; conserver les aliments à bonne température ; récupérer toutes les parties des aliments (par exemple les épluchures, comme le font les chefs) ; tirer parti des restes et… suivre des cours de cuisine.
Face à l'engouement croissant pour une alimentation locale et une reconnexion à la nature, le poulailler collectif apparaît comme une solution pleine de promesses. Il allie des atouts variés : œufs frais, lien social et réduction des déchets.
« Les œufs du poulailler ont un goût incomparable, et leur jaune, plus orangé, traduit une alimentation saine et variée pour les poules », témoigne un habitant de Sergeac, petite commune du Périgord Noir. Bonne nouvelle, un poulailler collectif est facile à gérer. Dans ce village, quinze personnes s’occupent du poulailler. « Avec un planning bien organisé, cela prend à peine quelques minutes par jour, et chacun peut participer à son rythme», ajoute un coopérateur. Des outils comme les agendas partagés facilitent la coordination.
Côté coût, c’est aussi une véritable poule aux œufs d’or. L’investissement initial a été rapidement amorti : 95 euros pour le grillage, tout le reste étant construit à partir de matériaux de récupération. Les poules, achetées 10 euros chacune, vivent grâce à 600 kilos de grain (210 euros par an) et quelques traitements antiparasitaires (30 euros). Résultat : le prix de revient d’un œuf est divisé par six par rapport à celui du commerce.
Mais ces initiatives ne se résument pas à l’aspect gustatif. C’est aussi un formidable moteur de rencontres et d’échanges. À Saint-Brieuc, dans le jardin public de la Villa Carmélie, les voisins se retrouvent régulièrement pour s’occuper des poules ou simplement discuter. « Quand tu vis dans le quartier depuis vingt ans et que tu ne connais pas tes voisins, une telle initiative crée du lien », confie une habitante.
Cette initiative, implantée dans une ville de taille moyenne, prouve que les poulaillers collectifs peuvent s’intégrer aisément en milieu urbain. Il suffit de trouver un espace adapté et de respecter la réglementation locale.
❇️ Voir le poulailler de la Villa Carmélie à Saint-Brieuc.
Sale temps pour les amis de la gastronomie. Après Maïté en décembre, Jean-Luc Petitrenaud, est mort le 10 janvier 2025. Critique gastronomique, chroniqueur, animateur de radio et de télévision, il a notamment présenté de nombreuses émissions de découvertes culinaires.
Retrouvons-le dans un épisode de ses Escapades de Petitrenaud, sur France 5, consacré à la cuisine.
Raphaële Marchal, journaliste culinaire, chroniqueuse dans l’émission William à midi sur C8, partage ses coups de cœurs et ses rencontres gastronomiques sur son compte Instagram.
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